L’objectif de l’indice Big Mac est de fournir un outil de mesure du pouvoir d’achat de chaque pays. Pour y parvenir « The Economist » parcourt donc chaque année plus de 120 pays dans le monde pour comparer le prix du fameux hamburger à 540 calories.
A ce jour, plusieurs autres indices économiques atypiques ont vu le jour, comme la vente des rouges à lèvres ou les caleçons. Apparemment, en tant de crise les femmes achèteraient plus de rouges à lèvres et les hommes moins de caleçons :-)
Revenons à notre sandwich, l’indice Big Mac reste bien au chaud depuis plus de vingt ans et est considéré, bien que largement controversé par certains économistes, comme un indicateur sérieux. Dans la durée, il s’est avéré suffisamment précis pour prédire les fluctuations à long terme des taux de change, notamment la surévaluation l’euro (tiens donc).
L’indice Big Mac présente plusieurs avantages au menu. Pour l’hebdomadaire britannique, le Big Mac est en effet le produit de comparaison par excellence car il inclut à la fois les matières premières utilisées et les services annexes, tels les frais de cuisine et la vente. De plus, sa mesure est instantanée, rapide et facile à utiliser.
Toutefois il présente également quelques désavantages, difficiles à digérer pour certains. Il ne prend pas en compte toutes les données, comme le niveau de la demande qui peut influencer le prix de vente, les taxes locales appliquées sur les produits étrangers ou les coûts de productions inégaux (travail, agriculture, transport, etc.).
Mais alors, qu’est-ce qu’il nous indique ce cher sandwich en ce début de l’année 2012 ? Le palmarès du hamburger le plus cher au monde revient à…. la Suisse !! (surprise ô surprise). Le Big Mac en Suisse est par exemple 4 fois plus cher qu'en Ukraine. La Norvège décroche la deuxième place, suivi par la Suède. Parmi les monnaies les plus faibles, on retrouve l’Inde avec burger le moins cher « chicken Maharaja ». De même, en Ukraine, le Big Mac ne coûte que 2,11 dollars.
Pour conclure, il existe aussi une variante de l’indice Big Mac, développée par la banque Suisse UBS en 2006, qui consiste à comparer le nombre d’heures qu’un employé moyen doit travailler pour s’offrir un hamburger Big Mac. Prenant en compte le facteur salarial local, il offre une vision plus réaliste du pouvoir d'achat.
EXTRAITS DES CLASSEMENTS DE L'INDICE BIG MAC ET SALAIRES ET PRIX
Pays | Prix en dollars* | Prix en monnaie locale* | Temps de travail nécessaire à l'achat d'un Big Mac** |
Norvège | $ 7,05 | 48 Nok | 18 minutes à Oslo |
Suisse | $ 5,21 | 6,30 F suisses | 16 minutes à Genève |
France | $ 3,99 | 3,10 € | 21 minutes à Paris |
Etats-Unis | $ 3,10 | 3,10 $ | 12 minutes à Chicago |
Afrique du Sud | $ 2,11 | 13,95 Rand | 30 minutes à Johannesburg |
Colombie | $ 2,60 | 6,50 Pesos | 97 minutes à Bogota |
Russie | $ 1,77 | 48 Rouble | 25 minutes à Moscou |
Ukraine | $ 1,68 | 8,50 Hryvna | 55 minutes à Kiev |
Chine | $ 1,31 | 10,5 ¥ | 44 minutes à Pékin |
*Source : The Economist / mai 2006 | |||
**Prix du produit divisé par le salaire horaire net pondéré de 14 professions
Source : USB, prix et salaires / 2006. Source: L'internaute conso |
Sur cette analyse financière gourmande, je vous souhaite une magnifique journée
Sources: The Economist, The Economist article Fast Food Fast Thought, Forexys et Finance Yahoo
C'est marrant ça ... je l'avais vu en cours d'économie dans les années 90, je ne pensais pas qu'"ils" le pratiquaient encore cet indice MacDo ... très révélateur d'ailleurs
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire. Révélateur en effet et une manière "ludique" pour aborder un sujet très sérieux... En vous souhaitant une excellente journée, Emilie
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