mercredi 15 mai 2013

Quel avenir pour la boulangerie artisanale ?


Fête nationale du pain, demain, le 16 mai, nous célébrons également Saint Honoré, le patron des boulangers. Cette journée de fête célèbre le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers qui maintiennent la tradition du pain français. 

Saint Honoré, évêque mort le 16 mai en l'an 600, est le saint patron depuis qu'au XVème siècle, à Paris, des boulangers et pâtissiers décidèrent de créer une confrérie, dans une chapelle lui étant dédiée. Les modalités de la fête varient, en fonction des époques et les associations professionnelles: messe, procession, animations, repas ou bal. Par exemple, chaque année, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, une messe est dite par l'évêque. 

Mais l'histoire du pain est bien plus ancienne que Saint Honoré. Elle a débuté 8000 ans avant notre ère, dans le berceau de l'agriculture. L'évolution des outils a d'ailleurs permis une amélioration continuelle de sa qualité. 

Aujourd'hui, le pain fait partie intégrante de la culture gastronomique française et 97% des français déclarent manger du pain tous les jours. La profession est donc tournée vers l'avenir et bénéficie même d'un véritable regain d'intérêt. 

De grandes chaînes se lancent dans les boulangeries dites "artisanales" et créent une rude concurrence aux petits artisans. Mais si on regarde de près, est-ce qu'on peut encore vraiment parler d'artisanat ? 

"Offre promotionnelles "agressives", prix serrés, qualité du pain ciblée, implantation en périphérie urbaine, sur les zones commerciales ou sur des axes passants", ces enseignes ont bien compris que la tendance est au snacking rapide et pas cher. Pour se faire une place au soleil, ces concepts artisanaux engagent en effet des boulangers et ont un beau four à pain (bien visible) pour produire le pain, mais ils produisent pour la plupart en gros la viennoiserie, la pâtisserie, le traiteur et certains pains spéciaux (c'est de l'industriel donc). La promotion se fait à coup de marketing et de merchandising, pour se faire une place. Le marque faisant souvent foi, "l'appellation boulangerie a ainsi perdu de son prestige et de son pouvoir de démarcation". Pour découvrir la suite de l'article, voir l'excellent article dans Toque Magazine, par ici

Alors, quel avenir pour la boulangerie artisanale ? Se différencier avec un label, une appellation, du marketing ? Ou pour survivre faut-il adhérer aux enseignes ou se différencier avec un service clientèle ? C'est le produit qui va faire la différence ou le porte-monnaie des clients ? Le débat et le sujet sont vastes, mais le méritent, au nom du bon pain traditionnel et des (vrais) artisans. 


Ces chaînes de boulangeries qui montent
Exemples d’enseignes avec leur nombre de points de vente approximatif (en France) et leur implantation principale (en zone urbaine, département, région). Par ordre alphabétique
● Ange (F. Bultel), 20 points de vente (France).
● Bon’heur de pains (S. Vaille), 6 points de vente (France).
● Caput (S. Caput), 9 points de vente (Dpt. 70).
● Emile Bec (D. Blin), 30 points de vente (PACA).
● Eric Kayser, 20 points de vente (Paris).
● La Mie de pain (S. Castel), 9 points de vente (Midi-Pyrénées).
● Le Fournil des Provinces (G. Pérez), 9 points de vente (Brest).
● Le Grenier à pain (M. Galloyer), 30 points de vente (France).
● Le Quartier du pain (F. Lalos), 5 points de vente (Paris).
● Louise (F. Brélivet), 6 points de vente (Dpt. 59+60).
● Marie Blachère (B. Blachère), 180 points de vente (France).
● Moulin du Païou (C. Le Bihan), 29 points de vente (France).
● Pâte à choux (P. Picca), 6 points de vente (Dpt. 69+71).
● Paul (F. Holder), 300 points de vente (France).
● Pétrin Ribeïrou (P. Séguy), 60 points de vente (France).
● Poulaillon (M. Poulaillon), 25 points de vente (Alsace).
● Wilson (P. Riclin), 10 points de vente (Alsace).


Ensuite, comme c'est la semaine du pain, pour terminer sur une petite note rigolote, découvrez ce tumblr, où la baguette fait son show (vue dans Zeste magazine), par ici

En vous souhaitant une très belle semaine du pain





Source: La Toque magazine, site agriculture gouvernement français

4 commentaires:

  1. Je suis allée faire un petit tour sur baguette-me-not, c'est juste énorme ! Merci pour le partage :-)

    RépondreSupprimer
  2. En effet, c'est excellent !! Merci à vous et un excellent weekend

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,

    Je trouve votre article vraiment intéressant, la boulangerie souffre et se remet lentement en question ! je suis artisan et veux mettre tous les atouts de mon côté pour continuer à exercer ce beau métier pendant encore quelques années. J'ai pris le parti de me faire aider en communiquant sur le marketing. Je suis devenu un artisan BANETTE et ne regrette rien; la communication ,le suivi et le développement passe par un bon accompagnement et une bonne lecture du futur. Encore merci ! au plaisir de pouvoir vous lire.
    Hugo de BRETAGNE

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Hugo,

    Merci beaucoup de votre commentaire et de l'éclairage de votre point de vue !! En effet, le marketing est devenu un outil indispensable pour survivre, que ce soit pour un artisan ou pour un grand groupe. Tout en sachant que le marketing n'est jamais une baguette magique et qu'à la base, le produit doit être bon :-))

    Je vous souhaite plein de bon vent pour votre boulangerie et pour le magnifique métier que vous exercez. Bien cordialement, Emilie de Fêtes Gourmandes

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Messages les plus consultés