Plat le plus populaire d’Europe, les livres consacrés au sujet débordent dans les rayons de nos librairies.
Mais à ce jour, personne n’avait encore présenté les pâtes d’une telle
manière !! L’architecte et designer londonien, George L. Legendre a réussit dans son
livre "Pasta by Design", à élever les pâtes au rang de l’art. Derrière ce plat d’apparence
basique (farine et eau) se cache tout un monde inattendu et après la lecture de
ce livre, vous ne verrez plus jamais les pâtes de la même manière.
Presqu’une centaine de pâtes différentes,
des cappelletti aux pappardelle en passant par les ziti et les gnocchi, ont été
passé en revue pour les classer selon leurs caractéristiques morphologiques et
formes géométriques. Avec 200 illustrations noir&blanc et 90 photos de
couleur, ce livre d’un design exceptionnel, livre les secrets de chaque
pâte: sa formule mathématique, ses spécificités et son utilisation en cuisine.
Voici deux aperçus de pâtes:
Mafaldine, d’après la princesse Mafalda de Savoie,
généralement servis avec des sauces en viande et les plats avec des fruits de
mer
Fusilli Lunghi Bucati, de la famille fusilli,
traditionnellement mangé avec des ragoûts de viande et des sauces épaisses de
légumes, pouvant être cuites au four.
Davide Cassi, physicien à l’Université de Parme et
fondateur du Laboratoire de physique gastronomique a lui aussi exploré en
profondeur, avec son microscope, le sujet des pâtes. Extrait d’un interview passionnant paru dans Le Temps:
"Un spaghetto
et un maccherone
ont-ils
un goût différent? Non,
pour ce qui est du goût à proprement parler. Ce qui change, c’est la perception
sensorielle, induite notamment par les différentes épaisseurs. Et surtout, une
fois ajoutée la sauce, la capacité de chaque forme à la retenir, avec pour
résultat une variante différente du délicat équilibre sauce/pâte.
La qualité des pâtes
à l’œuf se
reconnaît-elle
à leur couleur? Non.
Le beau jaune vif de certaines marques vise avant tout à influencer
psychologiquement l’acheteur. On l’obtient en forçant sur le bétacarotène dans
la nourriture pour les poules.
Y a-t-il vraiment
des marques
meilleures que d’autres? La qualité
du blé dur varie, et avec elle la tenue à la cuisson, c’est-à-dire la faculté
de la pâte à cuire sans ramollir. La proportion d’eau de cuisson (très
abondante, impérativement!) joue aussi bien sûr un grand rôle dans l’obtention
d’un plat de spaghetti «al dente».
A chaque forme sa sauce? Le principe de base est que plus la sauce est grasse,
plus elle appelle une forme anguleuse. Selon ce critère, le pesto conviendra
mieux aux penne rigate qu’aux spaghetti. Lesquels se marient idéalement avec
une sauce tomate légère. Les pâtes courtes et caverneuses (maccheroni,
conchiglie, etc.) capturent la sauce «par piégeage», les pâtes longues
(spaghetti, tagliatelle) «par enchevêtrement». Toutes deux accueillent
volontiers les sauces complexes – bolognaise, aux champignons, aux légumes –
dont les morceaux se glissent dans les interstices."
En vous souhaitant une magnifique journée gourmande à la sauce italienne
Sources: NYTimes, Le Temps, Dezeen, Libération
Crédit photo: Thames&Hudson
J'adore ton paragraphe sur la pâte idéale pour chaque sauce... Je réfléchis souvent à la question :D
RépondreSupprimerMerci beaucoup et moi aussi je me pose souvent la question, dorénavant je m'y référerai :-)) Excellente journée gourmande
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